Les élèves de 3ème 1 ont réalisé une émission tournée en 1967, à peine cinq ans après la fin de la guerre d’Algérie, qui rassemble de nombreux acteurs du conflit. Très vite, on se rend compte que les mémoires de ces personnages se confrontent et s’affrontent. On dirait qu’ils n’ont pas vécu la même guerre... Pourtant, il s’agissait bien d’une guerre, sale, dure, et qui n’a laissé personne satisfait. Les mémoires aussi sont en guerre depuis cette fin de conflit, et leur concurrence ne permet pas à la plaie de la guerre d’Algérie de se refermer, ni pour l’Algérie, ni pour la France, ni pour les personnes qui naviguent entre ces deux pays.

Aujourd’hui, en 2019, la plaie semble encore béante, tels que semblent le montrer la force dramatique des revendications d’« algérité », ainsi que les appréhensions (tout aussi dramatiques) d’une partie de la société française face à cette même « algérité ». Alors comment apaiser toutes ces mémoires en mal d’écoute et de liberté d’expression ?

Les élèves de 3ème 1 ont tenté de répondre à cette question par un projet audacieux. Pour ce faire, ils ont dû payer de leur personne. Après s’être documentés sur la guerre d’Algérie, ils ont livré leurs premières impressions avant de les confronter à des témoignages d‘acteurs. La vérité est apparue beaucoup plus complexe que prévue, le schéma des méchants et des gentils ne marchait plus... Alors ils se sont glissés dans la peau de ces acteurs, parfois détestés ou glorifiés, et ont écrit « en leur nom ». Ce travail fut éprouvant intellectuellement car il remuait nos êtres et nos points de vue personnels, pour certain, il a remué une histoire familiale, une identité...

Vidéo 1 : Le projet EPI

Enfin, nous avons tourné. Une émission pour faire parler toutes les mémoires, pour les apaiser, pour les entendre.

Vidéo 2 : L’émission

Professeurs référents : Mme Charlotte Agnès, Youri Aguilaniu